Pour participer au projet, rien de plus simple : envoyez-nous votre texte à l'adresse de l'asso (soit les.chemins.de.traverse.rennes@gmail.com) et on vous enverra une invitation. Même adresse si vous avez des questions ou des commentaires (seulement s'ils sont élogieux, évidemment :P)

mardi 29 mars 2011

Prologue

L'histoire débute dans une ville. Ou pas : Maloriel semble penser qu'elle commence dans un désert. En même temps, elle ne le dit pas vraiment. Il est probable que le son de la cloche soit une réminiscence. Par contre, il est certain que c'est avec elle que tout commence.

La cloche. Le mot ne rend pas justice au son. Cloche : cela évoque plutôt le contact d'un ustensile de cuisine avec le métal d'une casserole. Au mieux, les carillons enjoués qui dansent au beffroi des églises les jours de mariage.
Beffroi, voilà déjà un mot plus glissant, puisque l'effroi s'y dissimule à peine. La cloche dont nous parlons, elle sonne le glas. Et nous voilà glacés d'effroi...

La cloche, lourde et funèbre, appelle dans le lointain. Une seule note vaste et grave comme un regard qui aurait contemplé la mort. Elle appelle. Hypnotique, elle sonne, assemblant dans cette unique note qui ne cesse de s'amplifier la crainte, l'inéluctable.

Une seule note, ample, qui résonne comme un verdict. Une condamnation. Quand elle se met à vibrer, il est facile d'imaginer les gens cesser leurs activités et se redresser, aux aguets, comme les animaux aux prémices de l'orage. Puis, d'un même mouvement, lent et solennel, se mettre en marche. Pour répondre à l'appel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire